
Le bus en provenance de Beyrouth me dépose Place de l’Etoile, son terminus. Je reconnais immédiatement la petite place très animée que j’avais quittée quelques mois plus tôt. J’arrive tôt et les rues à l’entrée du souk sont presque vides. Un groupe d’hommes prennent tranquillement un café dans la rue, sur une terrasse improvisée. L’un d’eux m’interpelle “Bienvenue d’où viens-tu ? Comment tu t’appelles ?“. On fait les présentations, il répète “Bienvenue à Saida, Alexis” puis il m’invite à me joindre à eux pour prendre un thé. Nous papotons, l’un d’eux me montre des photos de sa famille, l’autre tente de parler français et un troisième me dit qu’il a également habité à Pantin avant de retourner au Liban : “tu vois, on aurait pu être voisin“.
Ces quelques mots illustrent à merveille le sens de l’hospitalité libanaise. Les Libanais sont chaleureux et accueillants. Ils sont même plutôt patients mais seulement avec les touristes, entre Libanais, ils sont terriblement impatients et n’hésitent pas à mal se parler. Par contre le touriste, qui se fait rare par les temps qui courent, on le bichonne et on l’accueille à bras ouverts. Quand tout le monde part vaquer à ses occupations, je quitte mes nouveaux amis pour partir découvrir le souk de la ville.


Rapidement, les commerces sont pris d’assaut mais les ruelles du souk, étroites et sinueuses, restent peu fréquentées. C’est surprenant de voir ces rues si animées et pleines de vie alors que je les avais connues vides, sans âmes et brumeuses lors de ma première visite. Puis plus on s’enfonce dans le souks, plus les allées sont vides et calmes, fraîches et ombragées.
C’est un vrai labyrinthe qui s’apparente à un jeu d’enfant : on n’est pas effrayé de ne pas trouver la sortie, on est juste piqué dans notre curiosité et on sent bien et rapidement à l’aise. D’ailleurs, c’est l’endroit parfait où s’engouffrer pour trouver un peu de fraîcheur lors de chaudes journées d’été, en effet au Liban il fait froid l’hiver mais très chaud l’été.
Il émane des petites échoppes du souks de délicieuses odeurs de cuisine, j’imagine tout de suite les savoureux petits plat qu’on y prépare. J’y goûte mon premier Chaouché, un plat typique de la ville, un vrai régal !

Saïda est également réputée pour ses citronnades :
Sur une petite place au centre du souk, assis à la terrasse d’un café, j’en commande une que je descends d’une traite, elle est délicieuse et bien fraîche ! C’est au Liban (Saïda et Beyrouth) que j’ai dégusté les meilleures citronnades de ma vie ! J’ai tout de suite été complètement addict à leur goût honteusement sucré et parfumé. Mais je connais désormais leur secret : un savant mélange de jus de citron, d’eau fraîche, de sucre… et de fleur d’oranger, d’eau de rose ou de menthe. Absolument merveilleux !
Mais à Saida, il y a le souk, la gastronomie, les citronnades mais il y a aussi le château de la mer. J’adore ce nom, je le trouve tellement poétique et mystérieux…

Saïda, quelques infos pratiques.
Venir à Saïda : Un trajet en bus entre Beyrouth (Station Cola) et Saïda (Place de l’Etoile) coûte 7500 LL (environ 4€ – prix 2016). Quand vous descendez du bus, traversez le rond point et suivez toujours tout droit 😉
Tickets : L’entrée au Château de la Mer coûte 10 000 LL (6€)
Un chaouché dégusté dans un petit restaurant du souk vous coûtera 5000 LL (3€)

Vous connaissez Saïda ?
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