Beyrouth : guide pratique

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Beyrouth est une des villes les plus incroyables du Moyen-Orient !
Inspirante, culturelle, dynamique, fascinante…
Beyrouth est un énorme coup de cœur !
Laissez-vous conter Beyrouth et vous l’aimerez aussi.

fioriture

Oui, Beyrouth est une ville surprenante ! C’est même à mon sens la ville la plus sous-estimée du Moyen-Orient, rien que ça ! Il ne faut en aucun cas se laisser berner par les a priori et les clichés. C’est vrai qu’en Europe, rien que son nom fait frissonner. Pour beaucoup, Beyrouth résonne comme guerre, ville détruite, chaos et danger. Venez la découvrir et vous verrez à quel point tout cela est loin de la réalité. Une fois sur place, vous verrez que cette ville est pleine d’énergie et de saveurs, de couleurs et de nuances. Cette ville est magiquement déroutante, intimement fascinante et tellement savoureuse.

Alors oui, malheureusement, le Liban est situé dans une zone du monde qui inspire plutôt la crainte. Ce petit pays a la malchance de se trouver encerclé par la Syrie qui traverse une des plus graves crises de son Histoire et Israël avec qui le pays a cessé tout contact diplomatique, lequel a été remplacé par de partiels tirs de roquettes de part et d’autre de la frontière. Alors vu comme ça, on pourrait se dire que le Liban et sa capitale n’inspirent pas vraiment confiance. Et pourtant, Beyrouth est une ville vraiment sûre et tranquille.

Beyrouth devait être une ville magnifique. Avec les quelques restes de son passé qu’elle arbore timidement, on peut aisément imaginer une ville élégante et riche. L’ancien Beyrouth tente difficilement de survivre au milieu des grands buildings. Il faut dire que la ville semble insatiable et cherche à grandir et montrer un visage résolument moderne et tourné vers l’avenir. Au risque malheureusement de tourner le dos à son douloureux passé.

C’est aussi ça qui fait le charme de cette ville ! Beyrouth mélange les styles et semble se chercher une identité. Et même si le patrimoine architectural qui faisait sa richesse et sa beauté naguère a pratiquement disparu, il faut regarder ailleurs et voir la ville dans ses contradictions !

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ET SI VOUS PENSEZ
QU’IL Y A RIEN À VOIR ICI,
DÉTROMPEZ-VOUS !
BEYROUTH N’A RIEN À ENVIER
À SES VOISINES

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Grande mosquée de Beyrouth.

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BEYROUTH,
UN ÉTONNANT MÉLANGE
D’ORIENT ET D’OCCIDENT

De l’aéroport, je rejoins le centre ville en taxi. Il me dépose devant la Grande Mosquée de Beyrouth, reconnaissable entre toutes grâce à sa pierre jaune et ses coupoles bleu ciel. Tout un emblème de la ville !

Je commence à marcher à droite puis à gauche, je ne sais même pas dans quelle direction aller : à droite, non à gauche c’est plus joli, non tout droit ça a pas l’air mal non plus, non finalement je vais revenir sur mes pas. Au bout d’un moment, vous l’aurez compris, je finis par tourner en rond sous l’œil amusé et étonné des commerçants sirotant leur café sur le trottoir ou des militaires, kalachnikov à la main, observant ce curieux touriste faire des allées et venues dans la rue.

Mes pas me guident dans le quartier Saifi, un quartier emblématique du renouveau libanais avec ses magnifiques bâtiments jaunes et blancs, modernes mais d’inspiration orientale.

Ici, c’est le terrain des boutiques de luxe et des galeries d’art. Le contraste est saisissant entre ce quartier flambant neuf et plutôt luxueux et la vieille mosquée et les petites rues qui se trouvent juste en face. Construit après la guerre, ce quartier est une manière pour Beyrouth de tisser des liens avec cette orientalité qui fait partie de son identité. Pourtant, la ville a toujours été plus tournée vers l’occident que vers l’orient. On ne trouve pas à Beyrouth de petites ruelles étroites comme c’est la cas à Tripoli, deuxième ville du Liban, totalement orientale.

Les rues de Beyrouth sont plus larges et plus droites, le souk n’a du marché oriental typique que le nom car c’est un en réalité un grand centre commercial. Dans sa configuration architecturale et urbaine, Beyrouth a tout d’une ville occidentale.

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Après le quartier Saifi, vous avez le choix entre poursuivre dans la rue Hamra, centre bouillonnant de la ville, animé de jour comme de nuit, où se succèdent bars, restaurants et boutiques, le véritable cœur vivant de Beyrouth, et la rue Gouraud, beaucoup plus calme et paisible, orientée vers le passé avec ses sublimes bâtiments d’une autre époque. J’ai adoré ce quartier, c’est vraiment là qu’on peut sentir l’âme de l’ancienne Beyrouth.

Décrire cette ville est compliqué. Par où commencer ? “Surprenante” on peut le dire, “dynamique” c’est une évidence, “épicurienne” c’est sûr… “Unique” est probablement l’adjectif qui la définit le mieux. Aucune autre ville ne ressemble à Beyrouth. Pourtant, au premier abord, Beyrouth ne ressemble à rien : des gratte-ciels et des grands buildings qui poussent un peu partout, aucun espace vert, une petite église ou mosquée coincée entre deux bâtiments géants, le vieux et le délabré côtoyant le flambant neuf… C’est l’image même de la ville moderne se construisant frénétiquement sans s’arrêter.

Une ville comme Paris est reconnaissable entre mille, son architecture la différencie de toutes les autres. Rien ne fait la spécificité de Beyrouth si ce n’est son absence de singularité. En fait, ce qui fait que Beyrouth est Beyrouth et non Damas ou Amman, c’est qu’elle a de multiples facettes, à l’image du peuple libanais. Pour être plus imagé, je comparerais Beyrouth à une grande table généreusement garnie de mezzés. C’est ça, Beyrouth est un assortiment de mezzés. Tous ne se dégustent pas en même temps mais ils ont tous leur place sur la table et sont tous savoureux. Et c’est justement ça que j’ai adoré.

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BEYROUTH EST UN
ASSORTIMENT DE MEZZÉS

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À CHAQUE COIN DE RUE,
BEYROUTH RÉGALE VOS SENS

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Dans cette ville, il y a autant de mosquées que d’églises et c’est je pense le seul endroit au Moyen-Orient (avec Jérusalem) où vous pouvez entendre, soit à la suite soit en même temps, les cloches des églises sonner et le chant du muezzin.

J’ai passé deux journées à Beyrouth et c’est selon moi le minimum. La ville mérite vraiment d’y passer au moins deux journées. Une fois la visite des quartiers emblématiques de la ville terminée, libre à vous de prendre votre temps dans les nombreux restaurants et cafés de la ville, dans les musées. Faites un bain d’énergie dans la pétillante rue Hamra, profitez du calme dans le quartier de Gemmayzé où vous trouverez les plus beaux anciens bâtiments de Beyrouth, flânez dans les rues autour de l’AUB, l’université américaine, et laissez-vous tenter par de délicieux chawarmas.

Difficile de faire son choix parmi les centaines de restaurants de la ville. Si vous venez à Beyrouth, il faut faire honneur à la gastronomie libanaise, renommée dans le monde entier et considérée comme la base de la cuisine orientale. À Beyrouth, vous en trouverez pour tous les prix et vos papilles apprécieront ! Retrouvez ma sélection de restaurants en fin d’article 😉

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LA CORNICHE DE BEYROUTH,
UNE PROMENADE VUE SUR MER

Mais Beyrouth, c’est aussi une superbe balade
le long de la Méditerranée.

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Beyrouth n’a pas de parc et pas d’espace vert. Pour prendre une bouffée d’air frais sans quitter la ville et découvrir Beyrouth autrement, prenez la direction de la corniche. La vue sur la mer méditerranée est magnifique et, par temps dégagé, vous pouvez même apercevoir le sommet enneigé du Mont Liban, derrière la ville. Magique ! Au printemps, la petite taille du pays ainsi que son fort dénivelé permet aux Libanais de profiter de la neige et des pistes de ski le matin et de passer l’après-midi à bronzer sur les plages ou à se prélasser en terrasse des bars et restaurants.

La portion de corniche aménagée vous prendra à peu près une heure, une heure et demie et je vous conseille vraiment à pousser votre marche jusqu’à un site emblématique de Beyrouth, reconnaissable entre mille : la grotte aux pigeons, également appelée Raouché.

Ce gros rocher creusé et poli par l’érosion est une visite incontournable de Beyrouth. Si l’envie vous en prend, vous pouvez vous approcher en barque monnayant quelques pièces.

Beyrouth ne semble pas tournée vers la mer, elle paraît s’y intéresser depuis quelques années avec son port de plaisance et ses quelques rares installations de loisirs. On dirait que cette ville est davantage tournée vers les terres que vers la Méditerranée. Il y a bien un phare, construit récemment pour remplacer le vieux phare désormais caché au milieu des buildings, mais il ne semble pas avoir de véritable vocation maritime.

Mais cette promenade sur le front de mer est vraiment agréable, un bon moment de détente au milieu de cette ville bruyante.

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Le Mont Liban enneigé, vu depuis la corniche de Beyrouth.

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PLONGÉE NOSTALGIQUE
DANS LE BEYROUTH OUBLIÉ

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C’est la partie de la ville que j’ai préféré, un Beyrouth loin du moderne et du bling-bling affiché de certains quartiers, notamment sa marina, où les yachts, les Porsche et les boutiques de luxe contribuent à donner à la ville le statut de capitale de la jetset du Moyen-Orient. Il y a à Beyrouth, des quartiers qui semblent un peu hors du temps, à l’écart de toute cette agitation, un Beyrouth oublié où les bâtiments traînent encore les stigmates du douloureux passé libanais. Ce sont des bâtiments abandonnés pendant la guerre et désormais livrés à eux-mêmes, attendant une âme charitable qui souhaiterait leur redonner vie, ce sont des façades qui peinent à garder leurs couleurs d’origine, ce sont des ruelles pleines de charme et d’une humeur si particulière.

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Ces quartiers et rues oubliés, voilà le Beyrouth qu’il faut visiter. Ne surtout pas se limiter à quelques rues et au front de mer, aux bars et restaurants, sinon Beyrouth risque de vous sembler bien superficielle et finalement peu intéressante. Cette ville est bien plus que ça et elle mérite bien plus qu’un arrêt en coup de vent sinon son atmosphère et son charme vous échapperont…

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BEYROUTH PRATIQUE

Voilà quelques conseils
pour voyager au Liban et à Beyrouth
dans les meilleures conditions.

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ENTRÉE AU LIBAN, QUEL VISA ?

Pour les citoyens français, pas besoin de visa au préalable, vous obtiendrez le tampon aux douanes à l’aéroport, valable un mois.
Toutefois, prévoyez un stylo car vous aurez une petite fiche à remplir et il quand il y a plusieurs avions qui se chamaillent 4 stylos, ça vous fera attendre davantage. La même fiche est à remplir au moment de votre départ du Liban.
Important : aucune entrée sur le territoire libanais ne sera autorisée si vous avez un tampon israélien sur votre passeport ou si il y a une quelconque mention d’un voyage en Israël (passé ou à venir). Les Libanais sont intransigeants sur ce point et ne vous laisseront pas rentrer.

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DEPUIS L’AÉROPORT

Il n’y a pas de bus reliant l’aéroport au centre ville, quelques rares minibus y font un passage mais le taxi reste le moyen de transport privilégié pour se rendre au centre de Beyrouth. Compter entre 20 et 25$ la course.

SÉCURITÉ AU LIBAN

Pas de problème de sécurité majeur au Liban. Prenez les mêmes précautions que vous prenez en temps normal et tout ira pour le mieux. Seule le région de la Bekaa est sujette à quelques tensions voire quelques rares enlèvements ces dernières années, notamment à Baalbek,. Même si ça reste très épisodique et que ça ne doit pas vous empêcher de découvrir la région, il convient de se renseigner sur l’état de sécurité et de prendre les précautions nécessaires.

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CIRCULER À BEYROUTH

Les Libanais n’ont pas la culture de la marche à pied. Beyrouth, quoique peu étendue, n’est pas faite partout pour les marcheurs. Autant vous pouvez traverser Paris à pied, autant Beyrouth a quelques endroits peu agréables à pied ce qui n’empêche pas que cela est faisable et sécurisé.
Sinon, mieux vaut prendre un taxi (taxi privé donc plus cher), un taxi service (taxi partagé donc très économique) ou, si vous en trouvez, un minibus (peu cher également).
Mettez-vous au bord de la route et vous n’aurez que quelques secondes à attendre.
Pour vous rendre dans les autres villes du pays, il faut prendre le bus dans une des trois gares routières de Beyrouth (voir ci-dessous et carte).

 

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QUELQUES BONNES ADRESSES

– Onno : fantastique restaurant arménien dans le quartier de Badaro.
– T-Marbouta : sur la rue Hamra. D’excellents mezzés et une délicieuse citronnade à la menthe.
– Al Falamanki : sur la rue Monnot. Excellent restaurant, décor sympa.
– Tawlet : un peu excentré mais vraiment sympa. Ici, les cuisiniers des mères de famille et changent régulièrment. Le but ? Faire connaître les saveurs du terroir libanais avec du vrai fait maison. Vraiment génial et très convivial.
– Café Em Nazih : leur citronnade est absolument divine : Je suis fan. Plus approprié pour se rafraîchir en milieu d’après-midi mais vous pouvez également manger au son de vieilles chansons libanaises.
– L’appartement : un lieu vraiment sympa où sont programmées des soirées musicales dans une ambiance très agréable. Pour moi, c’était boire un verre en écoutant un concert de chansons d’Oum Koulthoum et de oud.

DOLLAR OU LIVRE LIBANAISE,
QUELLE MONNAIE UTILISER ?

Au Liban, de manière générale, les deux monnaie ont cours. Vous pouvez payer en dollar et on vous rendra la monnaie en livre libanaise et inversement. La transaction peut aussi se faire dans une seule monnaie uniquement. En conclusion, c’est suivant ce que vous avez dans votre porte monnaie. Moi, j’avais choisi d’avoir un peu des deux. Mais le dollar présente l’avantage de ne pas nécessiter beaucoup de billets alors qu’en livre libanaise vous en aurez plein les poches pour ne pas payer grand chose.
Tout de même, à Beyrouth, les deux monnaies s’utilisent, dans le reste du Liban, notamment les zones moins touristiques, prévoyez plutôt la livre libanaise.

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Retrouvez sur la carte ci-dessous les principaux endroits à visiter,
les restaurants mentionnés dans cet article,
les gares des différents autobus et le parcours de la corniche.
Alors, prêt pour aller à Beyrouth ?

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Cet article vous a plu ? Ça vous plairait d’aller visiter Beyrouth ?
N’hésitez pas à commenter et partager 😉

 

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11 COMMENTAIRES

    • Désormais, Israël donne des visas volants : un petit papier qui n’est pas collé sur le passeport. En tout cas, moi j’ai eu le papier à l’entrée comme à la sortie d’Israel et rien n’a été inscrit sur mon passeport.

      En 2013 deux allemands ont été enlevés à Baalbek, il était question d’une rançon. Il y a eu des estoniens et des polonais a Baalbek également.
      Je ne dis pas que c’est systématique mais ça peut arriver.

  1. Je pars à Beyrouth dans deux semaines et ton blog me donne vraiment envie d’y être déjà! Hâte de flâner dans les rues et de découvrir le “Beyrouth abandonné” comme tu dis! C’est dans un quartier en particulier? Ou bien un peu partout dans la ville? merci par avance et belle journée. Mathilde

    • Ah quelle chance, moi qui rêve d’y retourner ^^ Tu verras, c’est une ville fascinante 🙂
      Tu trouveras des maisons qui semblent abandonnées et hors du temps un peu partout mais principalement dans le quartier appelé Gemmayzé (pas très loin de la place des martyrs).
      Bon voyage 🙂

  2. bonjour, il est vrai que ton blog donne envie .. j’y vais en Mai pour 5 jours et autour de moi pas grand monde peut me conseiller les lieux et endroits mise à part les libanais eux mêmes. hâte de visiter cette magnifique ville !
    j’ai une question d’ordre pratique : qu’en est-il des transports en commun ? comment peut on se déplacer mise à part le taxi ? peut on se balader le soir ou à la nuit tombée ? et ou peut on trouver un lieu pour écouter de la musique libanaise, bars resto ou salle ?
    merci par avance
    Naïma

    • Bonjour Naima, merci pour ton gentil commentaire 🙂
      Tu as en fait trois type de transports en commun :
      – le taxi (personnel donc cher – comme en Europe)
      – le taxi servis (partagé donc beaucoup moins cher)
      – le minibus (van aménagé pour transporter plusieurs personnes – généralement très bon marché).
      Le plus simple est à mon sens le taxi servis car tu peux en trouver partout qui t’emmèneront où tu veux alors que le minibus suit un chemin particulier et qu’il faut savoir où le prendre.

      Pour se promener la nuit ou le soir, je te dirais que oui si tu restes dans les quartiers du centre (Gemmayze, Downtown, Hamra) qui sont très vivants. Je n’ai eu aucun problème et on se sent plutôt à l’aise.

      Concernant la musique, je te propose de jeter un oeil à la programmation de l’Appartement Beirut, c’est une sorte de salle installée dans un grand appartement. C’est très sympa, on peut y boire, rencontrer des gens… J’y étais allé et j’avais assisté à un concert de reprises des chansons d’Oum Koulthoum dans le salon de l’appartement. Super sympa 😉 Sinon, j’étais allé à Mezyan, un restaurant sur la rue Hamra, où il y avait de la musique et où on mangeait très bien ^^

  3. Ton blog est magnifique, je suis libanais franco-libanais et j’ai vécu longtemps à Beirut,, une ville aux multiples facettes où l’on ne s’ennuie jamais Mais je dois dire que je n’aurais pas mieux décris cette ville que je connais parfaitement comme tu l’as fais Alors merci, merci pour l’amour que tu mets dans les mots. Les libanais sont fiers mais surtout ils ont le cœur sur la main et sont ouverts au monde. J’y retourne tout les ans et je parlerai de ton blog qui mérite d’être connu, en outre, moi qui voyage beaucoup il me sera très utile

    • Merci Marnam, ça me touche beaucoup. J’ai eu un énorme coup de cœur pour le Liban et en particulier pour Beyrouth, c’est une ville incroyable et tu as raison, les Libanais sont tellement gentils 🙂
      Bons voyages au Liban 🙂

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